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Sars-la-Bruyère

Commune : Frameries

Superficie : environ 838 ha

Nombre d’habitants : 843

Localisation

Votre guide

 

Christophe Bondiau

Enfant, dans les années 70, j’écoutais avec beaucoup d’attention les histoires, les légendes villageoises et faits de guerre que racontaient les anciens sarois. Bien des années plus tard, devenu professeur d’histoire, j’ai essayé de partager à mes élèves cette même passion pour les récits du passé.

Je suis l’auteur de 2 essais sur la Libération du village de Sars-la-Bruyère en septembre 1944 et j’organise à la demande des promenades historiques sur les lieux de combats du village.

Etymologie

Etymologiquement , son nom provient du latin ” Sartum” qui signifie endroit défriché ou sarclé, c’est-à-dire à vocation agricole.

Un peu d’histoire

Sars-la-Bruyère est un village rural dont la forme ancienne est déjà mentionnée dans une bulle de 25 octobre 1185 du pape Lucius III, confirmant les possessions du Chapitre de Sainte-Waudru. 

Le village est très  ancien, les preuves tangibles en sont les vestiges de la chaussée romaine Bavay – Utrecht et de nombreuses traces de constructions gallo-romaines.

La Bataille de Malplaquet (le 11 septembre 1709) s’est déroulée en partie sur le territoire actuel de Sars-la-Bruyère (lieu-dit “La Noire Bouteille”).

Au XVIIIe siècle, le nom du village apparaît sous la forme de Sars-Notre-Dame et Sars-Lez-Eugies.  Ce n’est qu’après la Révolution française qu’on l’appela définitivement Sars-la-Bruyère, “La Bruyère” étant le nom que portait une ancienne ferme au Nord-Est du village.

La poterie du Donjon

Le donjon de Sars-la-Bruyère daterait du XII me siècle, le comte de Hainaut, Bauduin IV  dit « Bauduin l’édificateur, le bâtisseur », né en 1108, mort le 8 novembre 1171 serait à l’origine de sa construction. La seigneurie qui devint un marquisat en 1689 va au fil des siècles être représentée par les de Dars, les d’Harchies, les Bournonville et enfin les d’Ursel jusqu’à l’invasion française de 1792.

En 1832, la propriété appartient à la famille Delcourte qui y crée une brasserie réputée pour sa bière Saison dite de Sars. Ensuite, vint la famille Dufrasne-Dincq jusqu’en 1914, date à laquelle le chanoine Puissant acquit le domaine pour y établir une poterie d’art avec la complicité du peintre montois Anto Carte. Vers 1930, le nouveau propriétaire est l’anversois Arthur Tytgat qui va développer la manufacture avec un certain Bauchau de Bruxelles. Après 1945, son fils Jacques Tytgat modernisa l’entreprise et collabora avec le décorateur Marcel Wandesmal de Quaregnon. La poterie de sars-la-Bruyère cessa définitivement ses activités en 1996.

L’Église Saint-Jean-Baptiste

L’église romane de Sars-la-Bruyère est très ancienne, elle aurait été construite entre le XIIème siècle et XIIIème siècle. Elle fut longtemps desservie par les religieux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Encore couvert de chaume en 1560, elle subit de nombreuses restaurations au fil du temps.

En 1647, la foudre occasionna sa destruction partielle, reconstruite en 1672, elle fut de nouveau touchée par lors de la bataille de Malplaquet le 11 septembre 1709 et réédifier entre 1713 et 1705.

Le pèlerinage à Notre-Dame de Sars remonte à la nuit des temps, la légende veut que la source miraculeuse appelée aussi « Parhasard » protège et guérisse les enfants dont la marche est difficile.

Elle se situe derrière l’église face au pré du même nom, où une jeune fille aurait trouvé une statuette de la vierge dans un vieux saule.

Gino Merli, le héro de Sars-la-Bruyère

Gino Merli est né le 13 mai 1924 à Scranton en Pensylvanie, fils d’ouvrier mineur, il rentre dans l’armée américaine en 1942 et est incorporé au 18e régiment d’infanterie.

Le 6 juin 1944, lorsqu’il débarque à Omaha Beach en Normandie, il est âgé de 20 ans. Le lundi 4 septembre 1944, vers 21 heures, il arrive à Sars-La-Bruyère. Avec une dizaine d’hommes, du 18e régiment de la 1ère division d’infanterie, il occupe un poste avancé à l’intersection de la rue de Taisnières et des Communes.

Au milieu de la nuit, sa compagnie est submergée par une centaine de soldats allemands. Ils doivent tenir à tout prix la position. Malheureusement, la plupart de ses camarades sont capturés, blessés, ou tués. Les Allemands approchent, Gino ne possède presque plus de munitions pour sa mitrailleuse, son pourvoyeur est mortellement touché, il le tire et se recouvre de son corps, il feint d’être tué également. Un soldat allemand le pique à quatre reprises de la pointe de sa baïonnette afin de s’assurer de sa mort, il ne crie pas. Soudain, il saute sur sa mitrailleuse et tire dans toutes les directions. Une seconde fois, il utilisera le même stratagème pour tromper l’ennemi et il réussira. Le matin du 5 septembre vers 7h, une contre-attaque américaine forcera 483 soldats allemands à se rendre. Blessés durant la bataille des Ardennes, il sera évacué vers l’Angleterre et les Etats-Unis.

Pour sa bravoure, face à l’ennemi dans la nuit du 4 au 5 septembre 1944 à Sars-la-Bruyère, Gino Merli recevra la plus haute distinction américaine : « the Medal of Honor », ce qui signifie en français la « Médaille d’Honneur ».

Le 15 juin 1945, il sera reçu à la Maison-Blanche par le Président Truman. Très peu de soldats américains obtiennent cette distinction suprême de leur vivant. Il reprendra les études que la guerre ne lui avait pas permis de terminer. Par la suite, il restera plus de trente ans au service du Ministère des anciens combattants US, jusqu’à la retraite.

Le libérateur US, Gino Merli est malheureusement décédé le 11 juin 2002 en sa maison de Peckville en Pennsylvanie.

 

La chapelle Notre-Dame de Fatima

Emile Blondel et son épouse Olivia Binon avaient une fille prénommée Gabrielle. Elle avait quitté le village pour s’installer avec son mari à Duffel en province d’Anvers.

Malheureusement, cette région proche du Port fut la cible des V2 nazis.

Ils causèrent la mort de nombreux civils.

Comme leur fille et leur gendre furent épargnés, en remerciement, ils érigèrent à la fin des années 40, cette petite chapelle dédiée à Notre-Dame de Fatima.

 

La ferme Delhaize

Entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle , la ferme Delhaize, sise Chaussée Brunehault à Sars-la-Bruyère emploie de nombreux ouvriers agricoles et forestiers. Une grande partie des bois furent utilisés pour étançonner les mines du borinage et en particulier, celles du Grand-Hornu dirigées par l’industriel français Henri De Gorge (1774-1832) qui fit construire le pavillon de chasse au bois de Colfontaine.

 

Envie de partir sur les traces de l’histoire du village?

Christophe Blondiau propose des promenades guidées historiques sur les lieux de combats de septembre 1944 à Sars-la-Bruyère.

Horaire : uniquement sur rendez-vous les week-ends et congés scolaires.  Groupe entre 4 et 20 personnes.  Gratuit.

Sujet : libération du village de Sars-la-Bruyère entre le 2 septembre et le 5 septembre 1944 et ses conséquences terribles sur la vie quotidienne des citoyens. 

Durée : 3h (3km)

Contact : blondiauchristophe1@hotmail.com ou 0474/812.985

Christophe Blondiau a également publié les essais : “Journal de Guerre” (12 euros) et “Souvenirs de Guerre” (15 euros).  Commandes par mail.

Trouvez les différents lieux évoqués dans l’article sur cette carte !