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Autreppe

Commune : Honnelles

Superficie : environ 166 ha 

Nombre d’habitants : 351 (2016)

Localisation

Votre guide

Jean-Pierre Gobert

Je suis né en 1948. Ancien pharmacien à la retraite, j’habite Autreppe depuis 40 ans. Passionné d’histoire locale mais aussi de faune et de flore, j’ai édité plusieurs livres sur le sujet. Je gère également le groupe de marche “Rand’Optimist” de Honnelles.

Etymologie

Concernant l’étymologie du mot “Autreppe”, retenons celle qui colle à la réalité du terrain : Alta Ripa ou hautes rives. En effet, cela prend tout son sens quand on voit le relief vallonné creusé par le ruisseau qui prend sa source en territoire français près du «Passe-tout-Outre» au lieu-dit la Canarderie, près du bois d’Audois.

Un peu d’histoire

A la fusion des communes, le 1er janvier 1977, Autreppe devient le centre administratif de la Commune de Honnelles : en effet la Maison communale et la maison de l’instituteur de l’école communale qui y est annexée, furent choisies pour abriter les locaux administratifs de la nouvelle entité de Honnelles. Il est vrai qu’Autreppe occupait une position géographique centrale dans le nouveau territoire. Quelle belle revanche pour cette petite commune habitée à l’époque par quelques 250 habitants.

La stèle Verhaeren

Dans la rue Grande, à l’entrée de la maison communale se trouve une stèle de pierre à peine dégrossie. Il s’agit d’un buste d’Émile Verhaeren, le célèbre poète flamand d’expression française. Elle est l’œuvre d’Angelo Hecq, un sculpteur hennuyer auquel on doit déjà les monuments de Tamines et de Pâturages. Jadis placée au premier mémorial Verhaeren à Roisin et été inaugurée en 1937, on la plaça ensuite dans la cour des Écoles techniques du Hainaut à Saint-Ghislain avant de la ramener à Autreppe au début du 21ème siècle.

L’Église Saint-Louis

Dans la rue Renault Moulin, on rencontre l’Eglise Saint-Louis (de style néo-roman). Notez son clocher particulier couvert de zinc. Saviez-vous que le village n’eut son église qu’en 1856 ?

Durant l’Ancien Régime, Autreppe dépendait de la paroisse française de Gussignies, de l’autre côté de l’actuelle frontière. Ensuite en 1803, lors du Concordat, elle passe sous la dépendance de l’église d’Onnezies jusqu’en 1856. C’est ainsi que de 1803 à 1856, les morts étaient enterrés à Onnezies en passant par le bois (boquet à carbaux) et le bien nommé «chemin des morts», actuellement rue Ghislain Luciez. Cette rue fut d’ailleurs nommée en l’honneur de cet habitant du village décédé au début de la guerre 40-45 à 22 ans seulement. Il est enterré dans le cimetière entourant l’église.

La dernière ferme d’Autreppe

Après 1940, on comptait jusqu’à 27 fermes à Autreppe. Il n’en reste plus qu’une aujourd’hui : celle de Franz Richard. Dans l’une des anciennes dépendances, on peut remarquer les vestiges de la première école d’Autreppe !

Les vergers

Un peu plus loin dans la rue Renault Moulin, on peut apercevoir des vergers. Il faut rappeler qu’Onnezies était autrefois une zone bocagère remarquable. On comptait de nombreux vergers traditionnels, appelés aussi écovergers, se caractérisant par de grands arbres fruitiers dits de hautes tiges.

On parle de pré-verger quand les arbres sont largement espacés permettant de combiner arboriculture fruitière et pâturage : la densité des arbres y est faible et ne dépasse généralement pas 100 arbres/ha.

C’est au 19ème siècle et du début du 20ème siècle qu’ils connurent leur apogée : cette association bétail-fruitier était bénéfique aux deux : en effet, les vaches apportaient leur amendement naturel qui permettait une abondante récolte, les arbres protégeaient les animaux de la pluie et du soleil.

A la fin du 19èmesiècle, on ne comptait pas moins de 1.100 variétés de pommiers et poiriers, dont 700 variétés de poires.

Malheureusement, avec la frénésie du 20ème siècle, comme il fallait plus de 10 ans avant de récolter le premier fruit et comme la cueillette au moyen de hautes échelles prenait trop de temps, leur exploitation n’était plus rentable.

On les arracha et on les remplaça par des vergers industriels sur lesquels on pouvait planter jusqu’à 3000 basse-tiges à l’hectare. On sélectionna, selon l’évolution des goûts des clients, les espèces les plus productives.

Aujourd’hui, signalons que le Parc naturel des Hauts-Pays œuvre pour la restauration le bocage en, plantant des haies et des vergers sur son territoire.

La borne N1819

Dans la vallée du ruisseau d’Autreppe, on prend la rue en pente (rue des Croix) qui nous conduit sur la chaussée (rue Chevauchoir) qu’on traverse pour reprendre la rue du Boutenier qui longe le bois. Après une belle montée, on remarque discrètement une borne un peu à l’écart de la route avec l’inscription N 1819.

Que signifie cette inscription ? 1819 : c’est l’année, et N signifie “Nederland”. En effet, à cette date, les provinces belges étaient réunies aux Pays-Bas.

N’oublions pas que notre pays fut :

Autrichien de 1713 à 1790 (CharlesVI- Marie Thérèse-Joseph II réduisent l’influence de l’église sur le pouvoir/ industrie wallonne en plein essor)

Français de 1792 à 1815 (Napoléon Code Civil Waterloo)

Hollandais de 1815 à 1830 (Guillaume I)

Le pont de 15 mètres

Ce pont monumental surplombant la Grande Honnelle est un point de vue incontournable du village. Le train passait autrefois par là en partance de la gare de Dour vers celle d’Autreppe-Roisin. Dans un avenir proche, le RAVeL passera par lui.

Son nom de vient de sa hauteur impressionnante. Toutefois, vu sa couleur brique, il est souvent appelé à tort “pont rouge”. Or, cette appellation en désigne un autre. Je vous en parle de suite …

La gare de Roisin-Autreppe

La gare, dans sa forme finale, était constituée d’un vaste bâtiment principal construit selon le plan type de l’Etat de 1873, d’un hangar et d’une cour à marchandises équipée d’une rampe de chargement. Le bâtiment des voyageurs était équipé d’une très belle marquise en fer forgé.

Après 1914, vu la décision française, la gare fut équipée de deux quais : celui de la voie 1 vers la France et celui de la voie 2 vers la Belgique. Ce deuxième quai  situé en face de la gare initiale était lui aussi jadis protégé par une marquise annexée à un bâtiment douanier disparu aujourd’hui.

Vu que la gare de Roisin était devenue un terminus pour les locomotives belges et françaises, on installa une plaque tournante afin de permettre le retournement des locomotives dans les 2 sens.

En savoir plus sur le club de marche Rand’optimist de Honnelles

Ce cercle de marches et randonnées s’adresse aux personnes de plus de 50 ans. Il fait partie de la Régionale de Mons énéoSPORT, l’Asbl énéoSPORT sous l’égide de la Mutualité Chrétienne, l’Adeps et la Région wallonne.
Son but est d’encourager et organiser, dans les meilleures conditions de sécurité, la pratique sportive des aînés et particulièrement des affiliés de l’Asbl énéo, mouvement social des aînés, de manière à contribuer, par l’intermédiaire de ces activités, à leur épanouissement et à leur bien-être physique, psychique et social. Il vise également à garantir aux aînés l’accès à des activités sportives adaptées à leurs potentialités .

Voici leur site : https://sites.google.com/site/randoptimisthonnelles/home

Les contacter : randoptimist.honnelles@gmail.com ou 065 65 52 68 ou 0474 42 88 68

Trouvez les différents lieux évoqués dans l’article sur cette carte !