Les espaces verts communaux représentent deux pourcents du territoire du Parc naturel des Hauts-Pays. Les communes doivent par conséquent faire preuve d’un comportement exemplaire dans leur gestion.

Faisant partie du Parc naturel des Hauts-Pays, celles-ci participent à nos missions.

La réglementation zéro phyto mise en place depuis le 1er juin 2019 ainsi que la diminution drastique des moyens financiers pour les communes les poussent à chercher des alternatives plus respectueuses de l’environnement afin d’augmenter la biodiversité et de faire diminuer le bilan carbone.

C’est pour cette raison, que les 6 communes composant le Parc naturel des Hauts-Pays participent à des projets ayant pour objectif une meilleure gestion des espaces verts communaux et visant : plus de biodiversité et une meilleure efficience au niveau de la réalisation des travaux et entretiens par les équipes techniques communales.

Ces communes, avec notre soutien, revoient leurs plans d’aménagement des espaces verts.

Vous pouvez d’ailleurs consulter une cartographie provisoire de leurs différentes propositions :

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Ces plans d’aménagement des espaces verts se nomment : « plans de gestion différenciés ».

La gestion différenciée, c’est quoi ?

La gestion différenciée est définie par notre partenaire Adalia 2.0 comme étant “une approche raisonnée de la gestion des espaces verts”.

Elle est plus en phase avec les aspirations actuelles et fait le pari d’une gestion plus respectueuse de l’environnement sans perte de qualité.

Elle remet en question le tout horticole sans le bannir.

L’objectif est d’appliquer à tout espace vert le mode de gestion le plus adapté à celui-ci tout en tenant compte de son utilisation et de sa situation.

Ce type de gestion permet une diversification du type d’espace, une favorisation de la biodiversité et une réduction de l’utilisation des pesticides par la mise en place des méthodes pour prévenir les besoins en désherbage (paillage, engazonnement…), le recours à des techniques alternatives (désherbage mécanique, thermique ou manuel), et en apprenant à accueillir et à accepter la végétation spontanée dans certains lieux.

Les différents moyens que nous proposons sont les suivants :

La fauche tardive des bords de route

Elle permet à la flore de croître, de fleurir et de fructifier.

On peut alors voir une flore diversifié se développer. De plus, cette méthode permet de limiter les interventions des services communaux à un seul passage et de réduire le bilan carbone ainsi que l’érosion des sols !

En Wallonie, on parle de fauchage tardif à partir du 1er août même si il peut être intéressant de le repousser jusqu’en septembre.

Faucher les bords de route de façon tardive est un excellent moyen d’améliorer le réseau écologique. Une zone boisée peut alors, par exemple, être liées à un espace vert.

La fauche des bords de route avec exportation

Des espèces protégées sont présentes sur nos bords de routes communaux. Pour aller plus loin dans la pratique de la fauche tardive, certains bords de routes ayant une importance d’un point de vue botanique sont alors non seulement fauchés mais aussi, exportés.

Cela permet au sol de ne pas s’enrichir en matière organique, facteur limitant pour certaines espèces attirées par les sols plus pauvres. C’est le cas des Orchidées.

Les prés fleuris

Il s’agit d’espaces où on laisse la végétation herbacée diversifiée fleurir et fructifier afin d’augmenter le verdissement des espaces verts présents au sein des communes.

Ils permettent aussi de renforcer la biodiversité et de simplifier la gestion par les équipes communales qui gère, généralement, les espaces verts de façon sporadique.

Les prés fleuris peuvent être mis en place dans des parcs moins fréquentés par les riverains mais aussi sur des ronds-points. Ils sont alors fauchés hâtivement et tardivement.

 

Les éco pâturages

La mise en place de tel pâturage, avec une basse densité, permet aux communaux de ne pas intervenir sur des zones non utilisées par leurs citoyens.

L’avantage de ces zones est qu’elles permettent de limiter l’érosion mais surtout de gérer des espèces invasives ou encore de maintenir la biodiversité.

Les éco pâturages peuvent être placé sur des friches ou des bords de route lorsque l’espace est suffisant mais aussi dans les zones humides comme l’espace Verhaeren à Roisin.

La tonte différenciée

Cette pratique permet de délimiter des chemins utilisés dans les espaces verts de façon régulière mais aussi les espaces de détente tels que des bancs et des tables de pique-nique.

L’avantage de cette pratique est qu’elle laisse les espaces propres et rectilignes. Ils demandent alors un minimum d’entretien pour plus de biodiversité.

Un meilleur choix des espèces plantés

Nous essayons de sensibiliser nos communes à la plantation de variétés rustiques (ex : bord de routes avec des fruitiers hautes tiges), à la plantation de haies mélangées ou encore à la mise en place de jardinières de type mellifères et rustiques (ex : espèces aromatiques).

La gestion du RAVeL

Le RAVeL, a la particularité de traverser 5 de nos communes ainsi que la commune de Boussu.

Il fait donc partie du réseau écologique des Hauts-Pays.

Aussi, il représente une formidable opportunité afin d’améliorer ce réseau écologique si il est géré de manière différenciée : installation de prés fleuris, de mares et de zones de fauche avec exportation.

C’est pourquoi, en 2020, grâce à un subside provincial, des articles 60 seront formés et remis à l’emploi dans le domaine des espaces verts avec une vision propre au Parc naturel des Hauts-Pays. Signalons que la commune de Boussu est également associée au projet.

Mais aussi des aspects formatifs …

Nous donnons des formations aux communes dans les domaines qu’elles maitrisent le moins.

Ces formations vont de l’utilisation de logiciel cartographique à une meilleure gestion des espèces invasives en passant par les aspects de plantation et de taille.

Ces projets sont soutenus par la province de Hainaut dans le cadre de projets supra provinciaux, par la DGO3 et par nos communes.